Il y avait sept petites chemises
Comme autant de frères,
Mais peut-être étaient ils moins ?
Peut-être était-ce juste celui-là
Si beau,si vivant,
Pour lequel, inlassablement,je couds des vêtements.
C’est ton absence qu’à petits points je couds,
Dénouant pierre à pierre les murs entre toi et le monde,
Te créant un passage.
A écouter comment ça résonne le manque, la faille,
Comment pourtantça éclaire,
Comment ça ouvre des fenêtres sur l’or de ta Présence,
Je trace un chemin,
À chaque point,
traversant les apparences,je jette un pont,
Ainsi je me redessine,
Je me recouds,
Tu te retisses,
Loin de la transparence,du diaphane,
Tu redeviens, dans toute ta singularité.
©Asoh
Petite chemise de fée
35/45 cm
Pour les Sarabandes
24/26 juin, Rouillac.